vendredi 11 mars 2011

Sous les frondaisons, poésie...


Aux enfants les cigognes, aux arbres les grues cendrées : la matinée a vu une graine d'arbre -tombée d'un vol de grues septentrionnant à tire d'ailes- éclore, croître telle le haricot magique et éployer ses frondaisons au droit de la place où se loge la Préface... ou presque.
Clin d'oeil au printemps, et fantasme du libraire qui rêve sa tanière sous les espars ligneux des platanes, je n'ai pas résisté à vous faire croire que les arbustes déposés ce matin sur la place par les jardiniers municipaux (grâce leur soit rendue) allaient ombrager la future terrasse de la Préface.

Qu'importe, nous y serons bientôt, dans ce printemps, puisque, je vous le rappelle, le 18 mars prochain, à partir de 18h, la Préface accueillera sa part du Printemps des Poètes, avec les plus belles têtes d'affiche qui puissent être : vous, lecteurs et lectrices. Un thème, "D'infinis paysages", un mot d'ordre,"Portes grandes ouvertes!", et aucune contrainte, sinon passer, avec en poche ou en tête (ou seulement l'idée de le dénicher dans nos rayonnages), un ou des textes qui vous tiennent à coeur, et que vous souhaitez partager, autour d'un thé, d'un café que la Préface vous aura offert.


Passé le 18 mars, il restera, à celles et ceux qui ne l'ont pas encore fait, quelques jours pour découvrir le second volet du travail de Marie-Paule Fayle, photographe du Pays-Haut. Après sa série de portraits de chiens, un second travail sur les cadenas, dont l'idée a germé devant les grappes de ces petits objets que les couples d'amoureux viennent sceller, pour une éternité de circonstance, sur les lampadaires du Pont Milvio, à Rome. Marie-Paule s'est laissée dériver au fil de ces cadenas qui closent, interdisent mais aussi décorent...

Ici, fin mars début avril, s'intercale depuis très fraîche date, un autre évènement. En effet, je reviendrai vers vous ces jours prochains pour vous annoncer le vernissage, légèrement gustatif et musical, d'une exposition d'une artiste messine, férue de lettres et d'art pictural, actuellement en plein travail. Ce sera une surprise, et une belle, que vous retrouverez sur les modestes cimaises de la Préface en avril



Et bien évidemment, le 14 avril prochain, nous accueillerons Aline Kiner, pour son roman policier "Le Jeu du Pendu".
Si vous ne l'avez pas entendue ni vue, ces derniers temps, chez Michel Field ou sur France Inter, l'article de Catherine Pilet, dans le RL de ce 11 mars, sera l'occasion d'en apprendre un peu plus sur l'auteur, et son lien fort avec notre région où son roman s'inscrit.
Notez bien ce rendez vous avec l'auteur...


L'humeur "du moment" me porte à attirer votre attention sur deux ouvrages récemment parus. "Ward", de Frédéric Werst, et l'immanquable "Entre Parenthèses" de feu Roberto Bolano. Le premier, pour son audace, son inventivité et le chemin qu'il emprunte pour nous entraîner vers Milorad Pavic et son "Dictionnaire Khazar", le second parce que Bolano, dont il faut lire les nouvelles absolument (Le Gaucho insupportable, Des Putains meurtrières...), laisse une oeuvre puissante et profondément humaine, et porte un regard conscient et jamais dupe, sur des existences modestes comme sur la vie politique de son Chili natal.
Et bien sûr, l'humeur "de toujours" vous invite à venir, curieux, parcourir les rayonnages et découvrir tout ce dont je n'ai pas eu le temps de vous parler. Et il s'en trouve!...

A bientôt!





ps :
Recevant dans l'après midi des nouvelles d'un ami de la lagune, je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager ses photos d'un "lieu de livres", ineffable foutoir où tout ou presque se trouve. Et de signaler qu'ici aussi, on s'emploie à ériger sur un café noir et plein d'arômes, un monticule, non pas de crême chantilleuse, mais de véritable et onctueuse mousse de lait...
Cappuccino?
(photographies de la Libreria Acqua Alta par Michele Scarpa, merci à lui)