A celles et ceux qui avaient manqué l'événement, je destine un retour, concis et documenté, sur la soirée du vendredi 11 mai dernier, et à toutes et tous, l'annonce d'un nouvel évènement, vendredi prochain...
Après la clôture fin avril du Concours de Nouvelles lancé par le Conseil Général de Meurthe et Moselle et la Préface dans le cadre de la 7ème Semaine E.F.A., l'attente fut vraisemblablement longue et un peu cruelle pour les auteurs nous ayant fait parvenir leur textes destinés à concourir.
Vendredi dernier fut jour de récompense : la Préface s'est gourmandement remplie d'une assistance comme elle en a rarement connue, dense, variée et attentive, suspendue aux lèvres des officiels du CG54 et de la ville de Briey venus présider la remise des prix ; rarement, dans l'atmosphère de la boutique, s'est disséminé autant de palpable émotion...
Au-delà du palmarès (que vous retrouvez ci-dessous), j'aimerais m'arrêter sur ce qui, aux yeux du lecteur et libraire que je suis, fait autant sens au sortir d'une telle manifestation, où l'on a simplement, sur un thème humainement louable, littérairement basique, donné à chacun l'opportunité d'écrire, vous savez, cette pratique étrange*... Dans un premier temps, les textes furent examinés comme il se doit par des jurées et jurés (dévoués, passionnés et néanmoins intègres!), et au fur et à mesure que me revenaient les "paquets de copies" annotés, et que nous pouvions échanger entre "juges", apparaissaient des coups de coeur, pour certains textes quelque soit l'âge des auteurs et la longueur des compositions : des trouvailles, de l'inattendu, du "jamais espéré autant...". Quelquefois même, la promesse que "l'expression d'une personnalité et l'exploration des possibilités d'une langue" saurait déboucher, à force de persévérance, sur de grands et beaux textes un jour... Toutes et tous -ou presque- ce soir là, se trouvaient réunis pour ce qu'ils avaient écrit, petite foule compacte serrée au milieu de livres déjà éxistant, écrits par d'autres, et nous avons voulu que cette laine que chacun avait tondu sur son dos finisse manteau que chacun puisse emporter dans sa mémoire et dont il pourrait se couvrir l'échine, autrement dit que la vie de ces textes se prolonge au-delà de la soirée -au-delà d'un palmarès nécessairement cruel- par le simple fait que chacun puisse, ce soir-là, rencontrer ces textes, et quelle meilleure rencontre avec un texte que l'entendre. Lectures furent donc données de tous ces mots, sans distinction, dans chacun des ateliers disséminés, comme des confessionnaux, dans les recoins de la librairie ou sur la place, en plein air... Instants de pur bonheur, que nous devons aux voix, au jeu des comédiennes et comédiens du Théatre du Paradis, qui avaient accepté, dans l'urgence, de s'approprier ces écrits afin de les restituer, avec une grande justesse.
Voilà donc : à l'heure où tout se mesure, "s'apprécie" économiquement parlant (on sait combien de livres se "vendent", avec une précision froide et morbide d'expert-comptable ; mais sait-on seulement combien se lisent? ), une librairie ne saurait se passer de faire vivre les textes, tous les textes, et d'en disséminer les effets, ceux qui justement ne s'apprécient pas.
(Par avance, à ceux qui tenteraient un "mais oui, mais alors, ces textes, on voudrait bien les lire!...", je réponds d'un malicieux "Z'aviez qu'à venir vendredi dernier!...". Il est aussi prévu un modeste (mais exhaustif) recueil de ces trésors, proposé avec l'aide du Conseil Général. Je vous en informerai.)
Et puis, l'expo du mois a été mise en place : conçue initialement pour s'inscrire dans la Semaine E.F.A., cette proposition d'Adeline et Anaïs Bouillet méritait de déborder un peu... Vernissage vendredi 18, à partir de 18h, à la Préface.
"Action
Women"
Peut-on
parler d'activités "masculines"? La question fait bien
entendu débat.
Dans
le cadre de la semaine "Egalité, Fraternité, Agissez"
proposée par le Conseil Général 54, Miss Xane Photographe pilote
le projet "Action Women" en collaboration avec Anais
Bouillet.
Les
deux jeunes filles ont souhaité, à cette occasion, mettre en avant
ces femmes qui exercent des métiers ou des passions
"traditionnellement" masculins et qui réussissent chacune
dans leur domaine.
Elles
sont peintre en carrosserie, ébéniste, agent de sécurité
incendie, dj, pilote de poids lourds, chauffagiste, géomètre,
mécanicienne et ont un caractère bien trempé.
Jour
après jour elles suscitent l'admiration et ont réussi, malgré des
difficultés certaines, à se faire accepter et respecter par leurs
homologues masculins.
Découvrez le portrait de huit
"Action Women".
*"Ecrire, c’est coudre un livre après l’autre les morceaux d’une tunique fabuleuse pour s’en aller, joyeux, vers sa propre mort. Cette laine de mots, c’est sur son propre dos que l’écrivain la tond", Lorette Nobécourt.
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